Etape 50 - Bruges - Le renouveau de la Belle endormie

Mardi 5 février 2019. Ma dernière étape de ma halte brugeoise me conduit au coeur de la cité, derrière les façades médiévales de ville, dans ce quartier des maisons-dieu établies au XVIIe siècle pour faire face à la grande pauvreté.

Là, à deux pas de l'église Notre-Dame, il suffit de s'enfoncer dans une microscopique artère pour déboucher sur une petite place verdoyante, envers du décor du quartier du béguinage et de ses petites maisons blanches si attachantes.

Plus loin, sur le chemin du retour, de l'autre côté du béguinage, un jolie petite place s'offre à la curiosité. Le charme brugeois dans toute sa splendeur.

L'alignement des maisons à pignons conjugué aux couleurs pastels des façades fait de cette place une des plus charmantes de Bruges.

Curieusement, Bruges dut son renouveau à son passé longtemps oublié. Dans la seconde moitié du XXe siècle, des écrivains et artistes anglais romantiques se prirent de passion pour cette ville qui répondait par son décor à leur engouement pour le Moyen Âge.

Ils furent bientôt rejoints par d'autres Britanniques de l'armée des Indes à la retraite qui ne pouvaient, avec leur modeste pension, mener le même train de vie qu'au Bengale ou au Pendjab. Ils achetèrent ainsi à Bruges de superbes maisons pour une bouchée de pain et trouvèrent du personnel de maison prêt à travailler pour de modiques gages.

Tout ce beau monde formait comme une sorte de colonie au nord de l'Europe, qui recevait des visites de parents et amis... Et bientôt, il y eut même un collège anglais fréquentés par de jeunes hommes en uniforme et casquette.

Bruges sortit alors lentement de sa torpeur, se mit à restaurer son patrimoine monumental et à assainir ses canaux. On construitsit de nouveaux bâtiments, à l'imitation du Moyen Âge. Des hôtels s'ouvrirent, des estaurants fleurirent... Et Bruges fut ainsi une des premières villes d'Europe à nénéficier de la manne touristique.